Rochefort Athlétisme Club (Membre de l'Entente Rochefort Océan Athlétisme)
De Rochefort à l'océan, unis par l'athlétisme
Publié le 05/07/2013 à 06h00
Par Pauline Maingaud0
«Tu pourrais courir un peu plus vite ! » Henri Lacostese plaît à chambrer ses amis venus se dégourdir les jambes sur la piste du Polygone, à Rochefort.
Il faut dire que l’athlète, âgé de 16 ans, est le plus rapide de sa catégorie - cadets - sur 800 mètres. Champion de France jeunes en salle depuis mars dernier, il a plusieurs fois battu le record régional, en cadets, mais aussi en juniors, la catégorie supérieure. « C’est simple : dans la région, plus personne ne peut le suivre ! » se réjouit son entraîneur, Nicolas Martin.
« Le niveau national est très bon, mais en région voire interrégion, j’ai peu de rivaux », tempère l’athlète rochefortais.
Ses performances lui valent d’être sélectionné en équipe de France pour les championnats du monde jeunesse, qui auront lieu du mercredi 10 au dimanche 14 juillet à Donetsk (Ukraine).
Là encore, il se montre modeste : « J’aurais aimé finir premier lors des sélections à Grigny (Seine-Saint-Denis). J’ai dû me contenter de la deuxième place. Je suis passé à côté de ma course. »
Des objectifs audacieuxL’athlète est exigeant envers lui-même. « Il s’entraîne assez peu, trois fois par semaine en moyenne, mais, lors des séances, il va chercher le meilleur à chaque fois. » Nicolas Martin est un entraîneur comblé.
Sur la piste, comme dans sa scolarité, Henri Lacoste ne craint pas de se fixer des objectifs audacieux. Il espère battre, dans les mois à venir, les records régionaux en catégories espoirs et seniors. « Mon but est de passer sous la barre symbolique des 1 min 50 s », explique le jeune homme. Actuellement, il court l’épreuve de demi-fond en 1 min 50 s 43, temps réalisé au meeting de Carquefou (Loire-Atlantique), le mois dernier.
Au lycée aussi, il vise le haut du tableau. Élève de première scientifique à Saint-Louis, à Pont-l’Abbé-d’Arnoult, il espère une mention pour le baccalauréat l’an prochain. « J’ai passé les épreuves anticipées de français et d’histoire-géographie. Je pense que j’aurai des points d’avance. Je ne connaîtrai le résultat qu’à mon retour », relate le lycéen.
Un rêve de gosseIl rejoint dès aujourd’hui l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) à Paris. Son équipement tricolore lui sera remis. « Lorsque j’étais petit, mon père m’a offert un maillot de l’équipe de France après ma victoire aux championnats de France Élite. Je n’imaginais pas porter le vrai un jour », raconte-t-il.
Sa mère et son entraîneur le suivent pour cette première en bleu, blanc, rouge. « Je ne voulais pas rater la première cape d’Henri. C’est quelqu’un de bien, il véhicule de belles choses dans un stade. Il mérite de vivre cela », s’émeut Nicolas Martin.
La relation de confiance que les deux hommes ont nouée et, bien sûr, les performances du cadet leur permettent de penser qu’aller au bout de la compétition est possible.
« Les séries, c’est un piège, il ne faut pas les rater. Arriver en demi-finale sera le minimum. Il y a huit places en finale. Je dois finir premier ou deuxième de ma demie pour atteindre mon but. » Le jeune athlète sait ce qu’il lui reste à faire.
Une fois rentré, il devra affronter les championnats de France, à partir du 19 juillet. Puis, il pourra enfin ressortir ses planche de surf et de skate pour l’été.